Culture - Août 2023
Through the Darkness (série coréenne, 2022)
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Résumé
Les difficiles débuts des profilers de la police scientifique en Corée du Sud.
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Titre original 악의 마음을 읽는 자들 (Ag-ui Maeum-eul Ilgneun Jadeul - Those Who Read the Minds
of Evil) - Autre titre : Those Who Read Hearts of Evil, d'après : KWON Il-yong & KO Na-mu,
Scénario : SEOL Yi-na, Réalisation : PARK Bo-ram, Production : Studio S, Avec : KIM Nam-gil,
JIN Seon-kyu, KIM So-jin, RYEOUN, Lee Dae-yeon, KIM Won-hae, JUNG Soon-won, GONG
Sung-ha, KIM Hye-ok, GO Geon-han, SEO Dong-gap, HONG Woo-jin, OH Seung-hoon, OH
Hee-joon, HAN Joon-woo, KIM Jung-hee, NA Cheol, JUNG Man-sik, HWANG Jung-min, OH
Kyung-ju, HA Do-kwon, LEE Chun-moo.
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Cette série coréenne, inspirée paraît-il de l'histoire réelle, raconte les débuts laborieux, dans les
années 1990-2000, de l'étude psychologique du comportement criminel par la police
scientifique coréenne, sur le modèle des profilers américains. C'est sans doute une bonne
excuse pour présenter des conflits prévisibles, quoique très appuyés dans ce cas, dus au
scepticisme ou à la résistance des collègues et de la hiérarchie. C'est un procédé dont abusent
un peu trop les séries policières mondiales en général. Dans cette série, les maladresses en
paraissent plus réalistes, même si elles peuvent relever d'un aspect trop didactique selon les
principes confucéens locaux. Ou est-ce dû à la difficulté de faire paraître nouveau quelque chose
qu'on connaît déjà comme les profilers.
Cette volonté de sonder la psychologie tourne aussi un peu trop, comme on pouvait s'y
attendre, à la question de s'identifier à la psychologie du criminel, de façon très marquée pour
un des deux enquêteurs. On a déjà vu ça dans de nombreux films et on peut se demander
toujours si ça relève d'un rendu réaliste ou si c'est un artifice un peu trop théâtral. Mais cette
impression peut être aussi provoquée par l'aspect exotique des pratiques relationnelles et
institutionnelles coréennes qui peuvent paraître caricaturales ou paradoxales à un regard
occidental. D'autant que les échanges ne peuvent décidément pas se retenir de leçons de morale
conclusives pour chaque affaire (on pense au classique coréen, La Servante, 1960).
On peut admettre que cette libération émotionnelle du personnage principal lui permet aussi
un retour à la réalité. Les maladresses générales donnent finalement une impression plus
documentaire.
Jacques Bolo
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