Le jeu Pokémon-go a envahi l'espace public. On observe des grands rassemblements de jeunes ou moins jeunes qui partent à la chasse aux bestioles sur leurs téléphones portables et tablettes. Ils avaient connu les Pokémons dans les années 1995, ils ne sont donc pas si jeunes. Les grincheux y voient la fin de la civilisation, l'invasion du réel par le virtuel. C'est vrai que c'est un peu risible de voir des grands garçons (surtout) jouer comme les grands bébés qu'ils étaient avec des figurines enfantines dispersées virtuellement dans le monde réel.
Les participants ou les organisateurs ont-ils l'autorisation de la préfecture pour de tels rassemblements ? On retrouve un des problèmes du début de l'Internet, quand les « flash-mobs » réunissaient des milliers de personnes n'importe où, sans préparation, ou quand des imprudents lançaient des invitations à des fêtes chez eux et se retrouvaient à plusieurs centaines de jeunes dans des situations décrites dans les films d'ados américains qui ravagent une maison parentale. Un équivalent français n'était pas mauvais Babysitting (2014).
Est-ce la tentative, de la part des organisateurs, de créer un événement régulier de type Noël, Halloween ou les Jeux olympiques, au niveau mondial. C'est très étrange de voir comment il est facile de mobiliser des gens à ce point.
Une bonne idée serait de faire un programme interactif pour rendre les gens moins cons. Avec de tels moyens de diffusion et un deep-learning viral, on pourrait déclencher quelque chose de sympa.
Jacques Bolo
|