Terrorisme casse-couilles. C'est le cas de le dire ! Dans son numéro du 10 mai 2012, Le Monde signale qu'un terroriste, de la branche yéménite d'Al-Qaida, envisageait de détruire en vol un avion de ligne avec un explosif caché dans son slip !
Il faudrait arrêter un peu les conneries ! Ce genre d'action a simplement pour conséquence d'augmenter les contrôles dans les aéroports. Franchement, qu'est-ce qu'ils veulent, obliger tout le monde à voyager tout nu, ou seulement les Arabes ? En tout cas, on voit bien que c'est contradictoire avec le port du voile intégral pour les femmes musulmanes. Bref, c'est contraire à l'islam.
La CIA se félicite du démantèlement de cette opération, car le terroriste était un agent saoudien infiltré qui a vendu la mèche (ou qui tenait à ses roubignoles). On va encore dire que c'est un coup (bien) monté. Depuis la fin de la guerre froide, les services secrets ne savent plus quoi faire. Déjà qu'avant, ils ne servaient pas à grand-chose d'autre que s'asticoter les uns les autres. Les terroristes ont pris la relève, à supposer qu'ils ne soient pas tous manipulés par l'un ou l'autre des services. On se demande parfois...
Une action antiterroriste réelle consisterait à développer une stratégie pour rendre les gens moins cons. Je conçois que les analystes de la CIA ne sachent pas par où commencer. Je propose de débuter par contrecarrer les stratégies publicitaires débiles pour faire parler de soi. C'est le mécanisme fondamental du terrorisme (et ça prospère à la télé et sur Internet). Quand tout concourt à donner une prime à la connerie, il ne faut pas s'étonner que ce soit la surenchère.
La stratégie de la carotte et du bâton n'est pas nouvelle. On a vu que le bâton ne marche pas très bien quand il est manié par les démocraties. Elles s'enlisent dans des guerres interminables qui finissent par se retourner contre elles. Dans les dictatures, la répression favorise la servilité qui flatte les dirigeants, mais corrompt l'esprit public. La seule échappatoire est la fuite des élites à l'étranger.
Les terroristes jouent le pourrissement dans une perspective apocalyptique en espérant qu'il en sortira quelque chose de bon (selon leurs critères). Inutile de dire que ce n'est jamais le cas. C'est simplement la version décentralisée de la stratégie du choc. Comme pendant la guerre froide, le conflit n'entretient que le conflit. C'est juste une perte de temps pour tout le monde.
Jacques Bolo
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