A propos de l'affaire de droit commun Florence Cassez, emprisonnée pour enlèvements et meurtres, le boycott du Mexique a été proposé par le gouvernement de Sarkozy et par Martine Aubry. Il y a peu, nous avions assisté à l’interdiction d’une réunion avec Stéphane Hessel à l'ENS, au nom du fait qu'il était question du boycott des produits israéliens, et que le boycott serait illégal et en l'occurrence antisémite.
Cela démontre définitivement qu'il y a deux poids deux mesures. Dans l'affaire de l'ENS, les commentaires s'étaient déchaînés, comme prévu, y compris sur Médiapart, dans un article d'Eric Fassin « Stéphane Hessel et les libertés publiques : l'ironie de Voltaire ».
Ce deux poids, deux mesures est bien la preuve que les politiciens français, de droite et de gauche, méprisent les peuples du sud. Daniel Schneidermann dans un article de son blog sur Rue89, « Florence Cassez : mais pour qui se prennent les Mexicains ? », l'a très joliment pris à la rigolade. Mais comme pour Eric Zemmour qui vient d'être condamné, si le boycott d'un pays est un délit, les politiques français (Aubry comprise) sont des délinquants. Seront-ils condamnés avec autant d'indulgence que je le supposais pour Zemmour.
Jacques Bolo
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