La Marseillaise, interprétée par la chanteuse Laam, a été sifflée lors du match amical France-Tunisie le
14 octobre 2008 au Stade de France. La classe politique s'est enflammée, comme les fois précédentes (voir sur
Wikipédia).
Michel Platini, président de l'Union européenne de football (UEFA) et ancien capitaine de l'équipe de
France, a ramené l'affaire à une plus juste proportion dans Le Monde (17 octobre 2008) : « Il y a trente
ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à
l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne. »
Cette affaire a évidemment suscité les commentaires habituels. On imagine lesquels. Et parmi eux,
comme chaque fois qu'il est question de la Marseillaise, on a eu droit au rappel justifié de l'aspect un
peu trop guerrier, et périmé, des paroles.
Si on devait changer d'hymne national, une solution serait toute trouvée. Les paroles (des couplets) de
l'Internationale, chanson que tout le Monde (c'est-à-dire toute la planète) connaît, sont bien plus
intelligentes que celles de la Marseillaise. Mais l'Internationale est un peu connotée et certains pourraient
y trouver à redire.
La maison ne reculant devant aucun sacrifice, j'ai décidé de me dévouer pour faire un léger toilettage des
paroles de notre hymne, en restant strictement dans l'esprit national, davantage même. L'inspiration m'en
a été donnée par mon grand-père, qui avait fait la Guerre de 14, et qui me chantait des paroles parodiques,
que j'ai malheureusement oubliées, à l'exception du premier vers, que j'ai conservé en souvenir.
[Si un lecteur se souvient de la suite, au cas où cela aurait été un pastiche d'époque, merci de me
communiquer l'information, pour essayer de la reconstituer.]
La nouvelle Marseillaise
Allons enfants de la saucisse
Les fromages sont arrivés
Contre nous de la pénurie
Les salades sont annoncées
Entendez-vous dans les cuisines
Rôtir le gigot, le civet
Aujourd'hui au dessert, on a
Charlotte aux fraises et Opéra
À table, citoyens
Garniture à foison
Mangeons, buvons
Et reprenons
Du pâté, du Morgon
...et bon appétit !
Jacques Bolo
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