vol. 4 : Libération dérape !
En titrant sur 4 colonnes à la une : "Delanoë dérape", c'est Libération qui a dérapé. Bon, c'est l'été. Les responsables sont en vacances. On ne savait pas quoi faire. Bref, y a du renvoi dans l'air.
Que s'est-il passé ? A propos de la défaite de la candidature de Paris à l'organisation des jeux olympiques 2012, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a simplement repris ce qu'il avait déjà dit contre les méthodes de lobbying des Anglais. Comme il s'agissait d'une session du Conseil municipal qui était consacrée à un bilan, on ne voit pas ce qu'il aurait pu faire d'autre. Libération a simplement relayé la tentative de l'opposition du conseil municipal, et de Claude Goasguen leader de cette opposition, de se refaire une santé en profitant de l'échec qui deviendrait aujourd'hui un échec personnel du seul maire de Paris. Bonjour l'esprit d'équipe : n'ont-ils pas perdu eux aussi ?
Cette conception du fair play semble être la nouvelle forme de la démocratie. Comme pour l'élection américaine : quand le candidat élu a triché, il n'est pas considéré comme élégant de contester. On voit immédiatement d'ailleurs que les Ukrainiens, avec leur ridicule comportement (un troisième tour des élections présidentielles remporté le 26 décembre 2004 par Iouchtchenko et sa "révolution orange"), ne sont pas encore prêts à entrer dans l'Europe. En plus, pensez, ces pauvres anglais si durement touchés par un attentat sanglant (alors que, soit dit en passant, le budget de la sécurité pour les JO avait été un élément de la décision). On ne va donc pas chipoter pour des basses questions de magouilles sans importance. A propos : celles de Blair et Bush sur les armes de destruction massive ne sont-elles pas un peu à l'origine des attentats ? Certains peuples n'ont vraiment pas compris la démocratie moderne qu'on se décarcasse à leur apporter !
Toute la question est d'ailleurs de savoir pourquoi on participe à une sélection si tout le monde sait qu'elle peut être injuste et biaisée par la corruption ou l'influence politique. Et l'on sait que le sport n'est quand même pas le règne de la transparence (comme s'il n'y avait que le sport d'ailleurs). Bienvenu dans la condition de pays du tiers-monde : quand on n'a pas les moyens de tricher, on ne participe pas !
Jacques Bolo
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