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Médias - Février 2015

Revue de presse

Slate, Fanny Arama et Nonfiction, 31 mars 2015

« A la recherche de l'honneur perdu de l’Education nationale »

Les profs doivent simplement faire leur boulot.
Il ne faut pas se faire d'illusions sur le passé non plus sur l'éducation passée. Voir : Bernard Demory : Au temps des cataplasmes - 1944-1968 : La France d'avant la télé
Commentaire modéré (censuré) par Slate. Inutile de dire que « l'honneur perdu de l’Education nationale » n'est pas près d'être retrouvé.

Le Monde, Philippe Meyer, 27 mars 2015

« Il faut stopper la dérive de Radio France »

Sur les émissions bavardes dont Meyer est le spécialiste (apprécié), j'avais proposé qu'il fasse plutôt des "spéciales" (cf. Astérix le Gallo). Il est un peu mal placé aussi en ce qui concerne les discours "ampoulées" (Le pape, le préservatif et Philippe Meyer).

Le Monde, Sandrine Bélier, Allain Bougrain-Dubourg,, Florence Burgat,, Aymeric Caron,, Franz-Olivier Giesbert,, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, et Matthieu Ricard, 26 mars 2015

« Le repas végétarien est le plus laïc de tous »

On voit que les végétariens aussi sont des charognards

Médiapart, Joseph Confavreux, 25 mars 2015

« Le Corbusier : pensée fasciste et cité radieuse »

Outre le fait que j'ai toujours détesté le béton brut, il était quand même facile de trouver ridicule le projet de raser Paris pour le remplacer par quelques cubes ridicules.
Le véritable problème du fascisme (et du stalinisme) est avant tout le conformisme dont on se demande s'il s'agit d'aveuglement ou de lâcheté de la part de lèche-bottes.
La critique de l'inhumain et de rationalisme de Corbu est d'ailleurs tout aussi conformiste. Ça montre qu'il est difficile à certains d'avoir un jugement esthétique ou fonctionnel libéré des préjugés ou des tabous (celui du fascisme risque de devenir un terme repoussoir facile). Tout ce qui bloque la réflexion ou la liberté est néfaste. Ce qui ne veut pas dire non plus que tout ce que fait un créateur mérite une application généralisée (autre tendance fasciste d'ailleurs).

Anne Sauvageot, 23 mars 2015

« Jean Baudrillard. Quand l’événementiel l’emporte »

Baudrillard, dans ses analyses sociologiques, se caractérise essentiellement par la forme de son discours, un style littéraire fondé sur des jeux sur les mots (ou de simples jeux de mots). Dire que le superflu peut être un besoin ne signifie pas qu’il n’y a pas de besoin, ni de superflu d’ailleurs. Ce sont deux ordres différents d’usages des mots.
L’intérêt de Baudrillard est alors qu’il permet d’éclater les analyses habituelles dans ce qu’elles ont de convenu. Mais ça marche seulement en ce que le convenu est effectivement faux.

Le Monde, Dominique de Saint Pern, 20 mars 2015

« Guy Birenbaum, le naufragé de Twitter »

C'est sûr qu'à un moment, il tweetait un max. Je m'y étais abonné, on voyait que lui. Trop. J'avais interrompu mon abonnement. Comme il est intéressant, je le voyais de temps en temps, dans les retweets. Et je viens juste de me réabonner parce que j'ai vu qu'il s'était calmé. Content pour lui.

Libération, Robert Maggiori, 19 mars 2015

« Où sont les politiques ? »

OK. Mais le fait est quand même qu'il y a eu, à partir des années 90, une tendance à l'enfermement des universitaires dans la fameuse "reconnaissance par les pairs", au lieu de participer au débat public. Il est vrai que ça servait d'abord à avoir un poste et à la promotion académique ensuite. Et que le "publish or perish" concernait les fameuses "revues à comité de lecture" à diffusion limitée. D'où la coupure avec le public et les revues généralistes que ne dédaignaient pas auparavant les penseurs cités.
Analyse plus sérieuse que le mécanisme de défense corporatiste rituel (autre biais académique notoire) d'autant plus inexplicable que l'auteur de ce billet a continué à diffuser les connaissances lui-même, contrairement à d'autres.

Le Monde, Alexandra Bogaert 19 mars 2015

« Les déclassés de la SNCF »

Enseignons la République à nos enfants.

Le Monde, 18 mars 2015

« Les députés refusent, en commission, d'interdire les mannequins trop maigres »

Pour « discrimination à l'embauche » : La politique consiste à trouver des arguments bidon pour justifier n'importe quoi.

Le Monde, Inès Belgacem, 13 mars 2015

« Evaluation des élèves : les lycéens donnent leur avis sur le système de notation  »

Effectivement, le pb de la notation, c'est qu'on se polarise sur le chiffre au lieu de voir qu'il correspond à un niveau de compétence. Chaque élément n'est pas forcément significatif, mais au final l'ensemble signifie bien qu'on a acquis ou non une qualification. Le pb du système scolaire est sans doute qu'il est trop scolaire et ne permet pas de voir la finalité, soit que le but est juste de passer dans la classe supérieure, soit qu'il faudrait mieux définir les objectifs et les acquis.

Le Monde, Propos d'André Comte-Sponville recueillis par Yves Daudu et Yann Plougastel, 12 mars 2015

« Le blasphème fait partie des droits de l'homme, pas des bonnes manières »

C'est amusant, à peu près tout ce que dit Comte-Sponville est littéralement FAUX et repose simplement sur la justification de sa propre opinion par des rationalisations philosophiques complètement biaisées. Ce qui était la mauvaise habitude issue de la théologie, d'ailleurs.

Libération, Alexandre Hervaud, 9 mars 2015

« Michel Onfray contre les «crétins» Valls et Le Guen, retour sur un malentendu »

Sur la forme, Onfray a absolument raison. La position de Valls signifie simplement qu'il faut boycotter totalement les opposants. Et ce n'est généralement pas valable seulement pour quelques intellos d'extrême droite (ce qui serait effectivement secondaire), et Benoist est quand même un des moins cons. C'est le principe stal classique du conformisme intellectuel qui génère la soumission au parti.
Par contre, sur le fond, outre les têtes de Turcs habituelles (Minc, Attali, BHL...), qui relève du même principe que celui de Valls (il aurait au moins pu prendre Julliard, Foucault...), Onfray joue aussi au con de temps en temps (Onfray populiste), et il n'a évidemment pas raison sur tout.

Médiapart, Michel de Pracontal, 7 mars 2015

« Samedi-sciences : comment la photo d’une robe est devenue virale  »

La question de la viralité est simplement le vieux problème des rumeurs (ou des épidémies). Le pb c'est comment elles s'arrêtent: soit quand tout le monde le sait, soit quand la rumeur rencontre quelqu'un qui la connaît déjà. Dans l'histoire de la presse, c'est précisément les grands médias qui arrêtent les rumeurs en les diffusant à tout le monde.
Sinon, pour Internet, c'est bien participatif, mais c'est récupéré par les grands médias ou les grand réseaux sociaux, qui faussent donc les calculs. Pb stat classique. Il y a deux viralités, les grands médias avec beaucoup de neuneus finaux. Les blogs privés avec une viralité participative. Et la moyenne est donc plus faible.
Méthodologiquement parlant, il faudrait mesurer seulement la viralité de ce qui part du bas (hors grands médias) et expliquer comment elle peut devenir forte dans certains cas.

France culture, Journal de 8 h, 5 mars 2015

« A force de vouloir être présent partout le FN prend le risque de recruter parfois des candidats racistes »

MDR !

Le Monde, Alain Beuve-Méry, 5 mars 2015

« Livre numérique : la France va devoir relever le taux de TVA »

Et un taux unique de TVA pour TOUT, et partout en Europe. Ça ne serait pas plus mal, non ?

Slate : Jordan Weissmann, Traduit par Jean-Laurent Cassely, 4 mars 2015

« "Moi? Je ne suis pas riche!" Pourquoi personne ne se sent riche aux Etats-Unis ? »

Good news, Bad news : Les américains sont communistes. Ils veulent bien faire payer les riches

Ba Hady, 4 mars 2015

La question de la qualité d'une œuvre (et de son public) ne peut pas se régler par le mépris. C'est la limite des uns et des autres. Outre la question des goûts personnels, toute la question est de savoir ce qui permet de dire qu'une oeuvre est de qualité, et de savoir ce qui permet de hiérarchiser le niveau effectif d'un public. Surtout relativement aux scores de l'audience.

Le Monde : Sandrine Morel, 3 mars 2015

Le créationnisme au programme du bac espagnol

"Est-il possible de mettre une note à la foi?"
– Outre la question de la religion, certains se font des illusions sur l'objectivité de l'enseignement. En particulier, puisque c'est aussi la question finale, il est probable que l'enseignement et les idéologies des profs ne favorisent pas l'individualisme (Voir "Bac philo : Ne pas penser par soi-même !").

Le Monde : Emmanuel Alloa, 3 mars 2015

« Affaire Heidegger : nouveau scandale en vue »

"Heidegger aura été proche, dans son antisémitisme historial, de celui de Richard Wagner, qui liait le destin allemand au destin juif. « Devenir homme avec nous, cela signifie en tout premier lieu, pour le Juif, de cesser d’être juif »"
Il semblerait bien que cette "pensée de l'être" comme soi, soit la "négation du non-être" comme autre (commun aux monothéismes?).

Le Monde avec AFP, 3 mars 2015

Le président kényan brûle 15 tonnes d'ivoire

Pour combattre le braconnage, il ferait mieux de vendre tout son stock pour faire chûter les cours.

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