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Économie - Juin 2009

Le retour des 35 heures

Erreur classique

Quand on parle de réduction du temps de travail, les dispositifs actuels concernent plus précisément la loi Robien de 1996, les lois Aubry I, du 13 juin 1998, et Aubry II, du 19 janvier 2000. Mais on doit aussi mentionner le démographe Alfred Sauvy (1898-1990), qui combattait cette idée au nom de deux principes : a) le rôle néfaste de cette réduction du temps de travail en 1936 comme obstacle au réarmement et, b) la réfutation de l'idée que le progrès technique devait permettre plus de temps libre, par le fait que de nouveaux besoins apparaissaient (Sauvy appliquait à l'emploi l'anti-malthusianisme traditionnel de la démographie française).

Le Président Sarkozy s'est fait élire sur ce dernier argument qui considère que la seule solution pour l'emploi est la croissance, sur l'air du « travailler plus pour gagner plus ». Et plus généralement, la droite est arc-boutée contre « les 35 heures » dont elle fait la cause de tous les maux [1]. J'ai déjà traité cette question du « travailler plus pour gagner plus » dans d'autres articles (par ex. « Logique économique », « Travailler plus... »), et je n'y reviendrai pas trop [2]. D'ailleurs, on en est déjà revenu.

Car Sauvy avait tort. Son premier argument était à l'évidence conjoncturel. Mais le second l'était aussi dans la mesure où les nouveaux besoins en question, au cours de la période d'expansion des trente glorieuses étaient d'abord liés, d'une part, à la reconstruction (et au boum démographique), et d'autre part à l'installation de la société de consommation. Il oubliait d'envisager la situation où l'équipement réalisé, le marché se limite au renouvellement. Dans ce cas, les progrès techniques continus permettent effectivement une réduction du temps de travail. C'est ce palier qui est atteint aujourd'hui en Occident, tandis que ce sont les pays émergents qui s'équipent. C'est un défaut fréquent des économistes de confondre la conjoncture et la théorie économique. La science est toujours fondée sur la légitimité des généralisations.

Erreur de la gauche

En fait, le premier argument de Sauvy était surtout faux dans la mesure où la « réduction du temps de travail », en 1936, était une réponse à la crise de 1929. Le problème était alors de donner du travail à tout le monde. C'est d'ailleurs toujours le cas. Le réarmement étant un problème conjoncturel du fait que le nazisme consistait aussi, sur le plan économique, en un moyen de sortir de la crise qui avait frappé encore plus durement l'Allemagne. Le nationalisme raciste n'étant qu'une variante du repliement sur soi pour faire face à la crise de 29.

On peut considérer que le refus des 35 heures appartient au même genre de solution égoïste sur le plan strictement individuel. On sait que depuis les années 1980, sous l'influence de la gauche elle-même, par l'intermédiaire du corporatisme syndical, on a assisté à ce que les économistes appellent une « préférence pour le chômage » de la part de ceux qui avaient un travail. La montée parallèle de l'extrême droite montre que le choix politique général est l'exclusion des nouveaux entrants.

La gauche n'a pas compris que les 35 heures n'étaient pas une réduction, mais un partage du travail. La gauche politique a toujours une approche d'abord symbolique et non conceptuelle. D'où son incapacité à présenter un projet quelconque, tout simplement parce qu'elle ne comprend pas ce qu'elle dit elle-même. Elle ne fait que répéter une liturgie. Une interview de la députée PS Delphine Batho sur la crise en 2008 nous dit que : « Sur les 35 heures, moi je pense que la réduction du temps de travail s'inscrit dans le mouvement de l'histoire ». Elle semble se dire qu'il s'agit d'un progrès social, comme « les 40 heures » de 1936. Ce n'est évidemment pas le cas parce que ce n'était déjà pas le cas à l'époque. Le progrès social en question avait plutôt eu lieu à la fin du dix-neuvième siècle ou au début du vingtième où l'on travaillait beaucoup plus qu'en 1936.

L'échec principal des 35 heures est précisément lié au fait que cette loi a organisé la réduction du temps de travail au lieu du partage du travail pour la simple raison que dans ce cas, il fallait évidemment accepter de partager les salaires. C'était cette seule condition qui rendait la réforme efficace [3]. En refusant le partage, ce que les syndicats ont négocié était simplement une augmentation de salaire : trente-cinq heures payées trente-neuf ! C'est pour cette raison que le patronat a fait une fixation sur la question des 35 heures qui augmentait les charges salariales. On peut d'ailleurs remarquer que l'État patron s'est comporté de la même façon en retardant l'application de cette loi dans la fonction publique, alors que s'il avait donné l'exemple il aurait eu les moyens de vérifier les conséquences du partage du fait du nombre de fonctionnaires.

La négociation a donc porté sur l'étalement de cette augmentation, avec des lourdes aides pour passer le cap. On sait aussi que le résultat a été l'augmentation des cadences : faire en trente-cinq heures la quantité de travail faite en trente-neuf heures et autres astuces, comme l'annualisation du temps de travail (qui empêchait l'embauche de saisonniers ou d'intérimaires pour les coups de bourre). Au final, la modération salariale a donc constitué une baisse effective des salaires étalée sur plusieurs années. Trente-cinq heures payées trente-cinq, mais sans partage du temps de travail, avec augmentation des cadences ! L'arrivée de la droite au pouvoir a abouti à plusieurs mesures pour finir de vider de leur sens les « 35 heures », en particulier en permettant d'échanger les RTT pour des salaires [4]. Ces nouvelles conditions de stress au travail et de baisse relative de salaire ont d'ailleurs relancé le recours à la grève.

Il ne faut pas oublier non plus que le principe du partage du travail avait surtout pour objectif d'économiser les indemnisations des chômeurs et le coût des dispositifs successifs d'aides de retour à l'emploi. Le coût des charges sociales a des conséquences pour les entreprises et les salariés. Car en économie aussi, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : l'État, on le sait, déshabille Paul pour habiller Pierre. Le système des 35 heures a consisté à truquer les comptes, à gauche, pour refuser le partage du travail et des revenus ; à droite, pour imposer une nouvelle organisation du travail en ramassant des aides au passage (le coût serait de 20 milliards d'euros par an selon Michel Godet [5]).

Théorie du temps de travail

Il s'agissait simplement de travailler moins pour travailler tous ! C'est une vieille revendication ouvrière délaissée par les syndicats et récusée par Alfred Sauvy au nom de l'anti-malthusianisme. Comme l'objectif déclaré est « le plein emploi », le partage du travail est une solution logique. Un jour, le député de droite, Philippe Seguin, a dit qu'il s'agissait de chômage partiel. Il a raison. Avec l'aggravation de la crise, c'est précisément la solution à laquelle est arrivé récemment le président Sarkozy lui-même quand il a dit que le chômage partiel était préférable aux licenciements économiques et aux plans sociaux massifs. Il est donc finalement favorable aux 35 heures, voire aux 30 heures, aux 15 heures, etc. Le président Sarkozy est un pragmatique, ce n'est pas un théoricien. Quand il s'opposait aux 35 heures en disant que c'était de l'idéologie, il voulait dire en fait (sans le savoir) que la gauche donnait une forme idéologique à un dispositif pragmatique, même si son opposition de droite était aussi idéologique.

La question du temps de travail est finalement assez simple à comprendre. On est toujours dans une organisation du travail. Cette organisation est naturelle ou conventionnelle, que ce soit 35, 40, 45, 50, ..., 70 heures ou plus. Comme il existe une limite naturelle, 24 heures par jour, moins le temps de repos, de repas, de trajets, etc., il faut bien organiser la production dans ce cadre. L'idée d'une durée légale est d'ailleurs nécessaire pour définir la notion d'heures supplémentaire.

L'idée qu'on peut « travailler plus pour gagner plus » signifie, on le sait, qu'on doit avoir le droit de travailler au-delà de la limite légale si on le désire. Pourquoi pas ? Comme je l'ai dit dans un des articles sur le sujet, encore faudrait-il aussi avoir le droit de travailler moins. C'est d'ailleurs une des critiques de gauche, qui considère que dans le contexte concret de l'entreprise, c'est le patron qui aura tendance à décider. Ce qui est probable. Une conception non idéologique conclurait que la conséquence logique devrait définir une nouvelle forme d'organisation du travail à la carte où chacun pourrait travailler à temps complet, à mi-temps, choisir de faire un certain nombre d'heures supplémentaires, avoir deux emplois, travailler après la retraite, s'arrêter de travailler plus tôt (sans perte sur le montant des prestations), etc.

On le voit, le véritable problème est une certaine hypocrisie idéologique, à droite ou à gauche, fondée sur l'incompréhension totale du problème. Du côté des patrons, il est évident que cette question du temps de travail consiste simplement à faire travailler davantage leurs employés. La moindre des raisons est une meilleure utilisation des ressources de l'entreprise. Le meilleur exemple est celui des trois-huit. Mais selon ce principe, pourquoi faire une fixation sur les trois-huit, plutôt que les quatre-six, ou les six-quatre, ou toute autre combinaison. C'est juste une question d'organisation, facilitée aujourd'hui par l'informatique. Tout le reste n'est qu'idéologie ou fétichisme historique.

Mais on sait aussi qu'il peut aussi s'agir d'une tendance patronale à l'exploitation. La limite est ici l'esclavage. Je ne fais pas allusion ici à la forme rhétorique, mais aux formes réelles. Concrètement, dans le meilleur des cas, il s'agit des situations qui aboutissent au surmenage. C'est ici une question d'organisation du travail, y compris de son propre planning, quand un individu ne sait pas se reposer. On connaît le cas du karoshi (mort par surmenage) au Japon. Il est important que chacun connaisse ses limites. Le « toujours plus » en la matière est simplement une imbécillité. Et il n'y a pas de raison que les limites soient égales pour tout le monde [6].

Mais dans le pire des cas, il s'agit bien des différents degrés d'exploitation qui aboutissent à de l'« esclavage moderne » (ou traditionnel, dans les pays arriérés). On connaît le cas des immigrés exploités (par les paysans français ou des diplomates étrangers, entre autres - ce qui rejoint un mode de production arriéré). Mais c'est aussi le cas général qui motive les revendications salariales dans le cas où les employés estiment être mal payés par rapport à leur travail effectif (problématique marxiste classique), au rendement réel de l'entreprise (problématique gestionnaire) et aux besoins en pouvoir d'achat de l'économie (problématique macro-économique). D'un point de vue général, la quantité de travail est forcément liée à la durée, mais pas seulement.

Un exemple synthétique de cette tendance a été donné dans le cadre des Jeux olympiques de Pékin. Un entraîneur français expatrié a rapporté que les entraînements chinois étaient beaucoup plus durs, au point d'épuiser les athlètes. Ce que j'appelle explicitement et formellement l'esclavage est ce cadre qui exige le sacrifice de l'individu pour une cause quelconque (le patriotisme, l'entreprise, la famille...), le fait de le faire contre son gré dans le cadre de l'esclavage classique n'est, en fait, qu'un cas particulier.

Organisation du travail

L'idée de définir une limite sociale consiste à fixer des règles. On sait que la droite répète simultanément qu'il faut des règles et qu'il n'en faut pas, car elle n'a pas le besoin de cohérence qu'ont les intellectuels. Dans le cas concret de la durée du temps de travail, une définition d'une durée à trente-cinq heures n'est ni plus ni moins arbitraire qu'à quarante. Seule une liberté totale pourrait être opposée à une durée légale. Objectivement, une durée inférieure permet de mieux gérer des heures supplémentaires en cas de besoin. Ce qui permettrait une meilleure flexibilité pour les entreprises.

La question de l'organisation globale demeure, ne serait-ce que pour éviter, par un cadre réglementaire, une tension sociale permanente. Diverses situations existent dans le monde. On est en train d'assister aux conséquences de la fin du pacte social-démocrate européen du fait de la mondialisation. Il n'y a pas de raison que le modèle américain y succède, comme on semble le croire, parce qu'on a aussi un peu trop tendance à identifier des modes de gestion à une zone géographique sans grand souci des mécanismes réels.

On semble oublier que la dernière transformation sociale, en France surtout, a été la massification du travail des femmes, forme évidente de partage du travail. C'est pour cette raison que certains envisagent de les renvoyer à la maison. Mais c'est absurde. Car l'ancien rôle féminin correspondait à des tâches ménagères manuelles et de nombreux enfants, outre une faible scolarisation. En d'autres termes, les femmes ont toujours travaillé, mais il s'agissait d'une économie familiale au lieu d'une économie marchande. À droite comme à gauche, c'est un modèle passéiste qui structure le refus de l'échange marchand comme nouvelle réalité. Ce refus est très présent chez les intellectuels.

Le refus du partage du travail consiste simplement à réserver les emplois à certains. C'est possible tant que les laissés-pour-compte sont une infime minorité. Concrètement, depuis les années 1980, ce qui s'est passé en France est un retard des jeunes à l'entrée sur le marché du travail, et une sortie de plus en plus précoce par des préretraites (alors même qu'on parle d'allonger la durée de la vie active). Ces faits sont connus de tous. Il en découle que la solution du partage du travail par l'allongement de la durée de la vie active est une contrainte évidente, du fait de l'assiette des retraites sur les actifs, et la résistance à cette solution, une inconséquence.

Dans une période de crise, quand les exclus augmentent au point qu'on ne peut pas les considérer comme seuls responsables de leurs malheurs, certains envisagent sérieusement des mesures comme le rejet de certaines catégories. Comme on vient de le voir, on l'envisage de temps en temps pour les femmes. On l'envisage également un peu partout en Europe pour les immigrés qui font concurrence aux travailleurs locaux. Car, bien évidemment, leur présence est liée au simple fait économique qu'ils fournissent une main-d'oeuvre à moindre coût. Dans la concurrence internationale, des entreprises ne peuvent pas se passer d'économies de ce genre. J'ai déjà eu l'occasion de dire à leur propos « La crise des banlieues, note 3 » que leur arrivée ces trente dernières années peut être considérée comme un sursis pour les délocalisations qui ont lieu à plein régime actuellement. L'avantage de leur présence a permis le maintien sur place d'un marché intérieur plus important. Avec la crise et l'augmentation des délocalisations pour rester compétitif au plan international, on commence à se rendre compte de la situation réelle. La question devient d'ailleurs le partage international du travail.

Principe de réalité

Ceux qui rejettent la solution du partage du travail et des revenus ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes s'ils sont les victimes du prochain plan social. Ils pourront toujours avoir des aides dans la mesure où il s'agira d'une grande entreprise. Ce qui veut bien dire qu'on se moque des cas des petites entreprises. Mais ils ne retrouveront pas de travail dans la conjoncture actuelle, spécialement s'ils sont âgés (plus de quarante-cinq ans, voire quarante). D'un point de vue global, ces aides chargeront la barque de l'endettement et des coûts sociaux en fragilisant d'autant plus les entreprises restantes. On se retrouvera dans la situation qui a motivé la proposition des 35 heures comme moyen de partager le travail et les revenus. On pourra encore la refuser. Mais la situation nouvelle consiste à proposer des baisses des salaires pour conserver son emploi [7], quand il ne s'agit pas de propositions d'expatriation dans les pays de l'Est, voire l'Inde.

La répartition des emplois est une question structurelle. C'est d'ailleurs toute la question sociale. Il ne s'agit pas d'une crise conjoncturelle comme celle des subprimes, ou d'un autre phénomène comme la crise de l'énergie, qui s'ajoutent à cette question fondamentale. L'intérêt du partage du travail avec partage des salaires est de fournir une contrepartie en temps libre à cette baisse de pouvoir d'achat : donnant-donnant. Si on considère que cette contrepartie existe aussi pour les employés restants du fait de la concurrence accrue des chômeurs, c'est même gagnant-gagnant.

Sur le plan de l'entreprise, cette répartition procure une flexibilité nouvelle du fait qu'il existe plus de personnel expérimenté disponible. Sur le plan des coûts sociaux, l'économie est de plusieurs dizaines de milliards qui permettent les allégements de charges correspondants. L'incompréhension de cette question du partage du travail a déjà fait perdre douze ans. Avec la crise, il ne faut plus tergiverser.

Jacques Bolo

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Voir aussi :

Notes

1. Évidemment, selon les besoins, la cause unique de tous les maux sera la mondialisation et ses délocalisations, la bourse et la finance internationale, l'immigration, l'Europe, Mai 68... [Retour]

2. Encore heureux qu'on gagne plus en travaillant plus ! Mais tout le monde sait que ce n'est pas la seule solution : a) Pour gagner plus, on peut d'abord augmenter la productivité. C'est ce qui s'est produit depuis deux siècles. On gagne plus en travaillant moins. Ce qui ne veut pas dire que travailler moins fait augmenter (forcément) la productivité. Bien que ce soit aussi possible (fatigue, stress) ; b) Pour gagner plus, il faut aussi que les produits coûtent moins cher. Dans ce cas, on peut donc gagner plus (ou autant) en travaillant moins ; c) Travailler plus ne fait pas vendre plus, parce qu'il faut encore trouver des débouchés. Le gouvernement relance d'ailleurs assez banalement la consommation par différents moyens (voir « voeux pieux ») ; d) Le fait que certains gagnent plus provoque l'inflation que doivent supporter les autres, qui gagnent encore moins.« On constate que les pays où l'on travaille le plus (Pologne, Mexique, Turquie, Corée, République tchèque, Hongrie, Grèce, Italie) se classent aux dernières places en termes de richesse par habitant. Et dans les pays où l'on gagne le plus, on a tendance à moins travailler, c'est particulièrement le cas aux Pays-Bas, au Danemark, en Suisse, en Norvège et en Autriche. » (Le Monde, 5 juin 2007 – voir aussi « Quelques exemples... »). En outre, les comparaisons internationales montrent qu'« aux États-Unis, la durée moyenne est tombée à 33,7 heures » (source : Economic Report of the President, 2007, in Libération, jeudi 13 septembre 2007 ). [Retour]

3. On peut comprendre la résistance initiale de Martine Aubry aux « 35 heures » en l'absence de partage des revenus. Mais elle n'aurait pas dû accepter de porter une réforme à laquelle elle était personnellement opposée en la dénaturant par une usine à gaz technocratique. Quant à Ségolène Royal, elle n'était pas très enthousiaste non plus. Il faudrait que les politiciens comprennent davantage les politiques qu'ils proposent, ou qu'ils ne s'aventurent pas sur des domaines qu'ils ne maîtrisent pas. [Retour]

4. Quand les entreprises veulent bien payer les heures supplémentaires. On sait que ce n'est guère le cas de l'État, comme dans la police et les hôpitaux. [Retour]

5. Michel Godet dénonce cependant « l'illusion malthusienne du partage du travail comme d'un gâteau fini et [rappelle] que c'est l'activité qui crée la richesse et donc l'emploi. Bref, qu'il [faut] travailler plus, et non pas moins, pour travailler tous. » (Le Monde du 18 juillet 2007). Ce n'est pas mon interprétation des données disponibles, et j'estime qu'il commet la même erreur que Sauvy dont il s'inspire. [Retour]

6. Je parle ici de limites physiques et non de durée légale. Il faut être capable de traiter un seul problème à la fois. [Retour]

7. Un accord de l'entreprise Sogerma prévoyait un retour aux 39 heures sans augmentation de salaire. Il a été annulé par le tribunal de Bordeaux, le 26 juin 2007, trois semaines après son application. [Retour]

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