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Politique 5.10.2005

Démocratie, Leçon 5 :
Unicité et négationnisme

Question qui fâche

La question de l'unicité du génocide commis par les nazis à l'encontre des juifs est une question qui provoque une tension permanente depuis une vingtaine d'années. Elle repose davantage sur un malentendu, ou une querelle sémantique, que sur une réalité. En effet, il ne me semble pas que le génocide soit contesté par beaucoup de monde, contrairement aux inquiétudes de la communauté juive, qui seraient légitimes si c'était le cas. Mais évidemment, il est difficile de faire un sondage sur le sujet, soit que les personnes interrogées puissent dissimuler leur opinion, soit que les questions elles-mêmes puissent être considérées comme douteuses. Toute cette problématique est d'autant plus absurde que les rares personnes qui contestent l'extermination des juifs, les négationnistes, sont précisément celles qui y seraient favorables ! Comme pour la mafia, ceux qui contestent son existence en font généralement partie. Il s'agit d'un mode de discours fondé sur la dénégation, ou exprimé sous forme d'insidieux sous-entendus.

Plusieurs situations peuvent coexister. L'antisémitisme et le négationnisme vrais concernent seulement les néo-nazis déclarés ou dissimulés sous des dehors respectables. Mais le soupçon semble contaminer tout le monde et provoque, comme c'est l'usage dans ces situations, des réactions interprétées à leur tour comme de l'antisémitisme. Personne n'aime être en position d'accusé, et dans ce cas, les réactions semblent souvent confirmer les soupçons. C'est un mécanisme classique de prédiction créatrice. Par ailleurs, des phénomènes quasi-pathologiques apparaissent également, comme des fausses agressions antisémites, voire un cas assez extraordinaire de faux déporté en Espagne. Il existe aussi, chez certains intellectuels, une théorie qui tendait à discréditer les témoignages humains, au nom de la critique littéraire radicale [1]. Mais surtout, l'accusation d'antisémitisme est utilisée pour décrire l'antisionisme extrémiste de l'extrême gauche ou des terroristes. Notons au passage que ces derniers peuvent précisément être manipulés par d'authentiques antisémites, qui ne demandent pas mieux que de jeter de l'huile sur le feu.

Or, mettre tout le monde dans le même sac de l'antisémitisme est une très mauvaise stratégie, puisqu'on risque surtout de finir par faire l'unanimité contre soi. En France, cette idéologie pessimiste sur la nature humaine a déjà caractérisé la seconde étape du traitement de la question, dans les années 1970, où après le mythe d'une France résistante de l'après-guerre cher aux gaullistes, un certain gauchisme soutenait que tous les Français étaient pétainistes, voire collaborateurs ou délateurs. On en est heureusement revenu, et depuis les années 1990, le rôle de ceux qui ont aidé les juifs, au péril de leur vie, a été reconnu, et récompensé parfois du titre de justes par Israël. Il semblerait donc que ce renouveau du pessimisme reproduise le maximalisme gauchiste sous l'influence de la conjoncture internationale où la France joue un peu le rôle du bouc émissaire. Ce maximalisme peut se caractériser par une sorte de principe anti-Loth qui consiste, contrairement à la fameuse histoire biblique de Loth à Sodome, à condamner toute la ville si on y trouve une minorité de coupables, au lieu de marchander avec Dieu comme il le fît, pour essayer de l'épargner si on y trouve quelques justes [2].

Comme on le sait, cette question de l'unicité provoque donc un certain agacement, dans la mesure où certaines souffrances se considèrent minimisées (aujourd'hui, surtout les noirs et les palestiniens, mais aussi les tziganes, homosexuels, russes, polonais, etc. dans le cas du nazisme ; voire les japonais d'Hiroshima et Nagasaki et pourquoi pas les soldats allemands après leur défaite récemment [3]). Cette perception n'est pas toujours infondée dans la mesure où certains membres de la communauté juive peuvent aussi s'exprimer maladroitement. Mais pas plus que pour les non-juifs, il n'y a aucune raison que les juifs méprisent la souffrance des autres communautés, à l'exception de quelques imbéciles, comme dans tous les groupes humains. Et précisément, cette compassion réciproque exclut la possibilité de minimisation de la Shoah, ou sa négation, d'autant que cette compassion a bien eu l'occasion de se manifester au moment où c'était nécessaire et quand ce n'était pas si facile. Si toute la question peut se réduire finalement à présenter aussi les autres drames à la télévision pour qu'ils ne se sentent pas oubliés, cela ne devrait pas constituer un problème. Les médias sont effectivement aujourd'hui le lieu de la légitimation et chacun devrait pouvoir y avoir accès. C'est plutôt une question de contraintes spécifiques : avoir des images, un bon dossier, créer l'événement...

Une des raisons de la situation de malaise réside aussi dans la terminologie employée. Les termes unicité ou singularité, semblent effectivement minimiser les autres souffrances. D'autant que certains intellectuels se livrent à des gloses infinies et généralement contradictoires en concluant à la nature incomparable du génocide en question (alors que bien évidemment il faut pour cela effectuer une comparaison [4]). Une explication pourrait consister dans un malentendu qui serait apparu du fait de l'absence de familiarité du grand public, ou des littéraires, avec la méthodologie historique. Car en histoire, tout événement est singulier par définition [5]. Il en résulte que le génocide des juifs par les nazis est unique, le génocide des Arméniens par les Turcs est unique, l'esclavage des Noirs par les Européens ou les Arabes est unique, le martyre des Chrétiens par les Romains est unique, le massacre des Cathares par les croisés de Simon de Monfort est unique, les crimes de la colonisation sont uniques, etc. La problématique se réduit tout simplement à l'identification d'un fait historique indéniable (sous peine de négationnisme).

Réductionnisme marxiste extrémiste

Inversement, c'est dans le cadre de la question de l'irréductibilité que la position marxiste s'est manifestée, dans le fameux texte d'Amedeo Bordiga, Auschwitz ou le grand alibi, (1960). Ce texte est assez souvent présenté comme une des bases du négationnisme de gauche, essentiellement parce qu'il opère précisément une réduction du génocide et de nazisme à une sorte de stade ultime du capitalisme. Il faut se souvenir cependant de la domination intellectuelle du marxisme depuis les années staliniennes, contemporaines de la montée de nazisme, jusqu'à la fin des années 1970. Et conformément à l'orthodoxie marxiste, ce petit texte réduit bien le génocide des juifs (et des autres) à une conséquence économique du capitalisme. L'interprétation y est radicale jusqu'à la caricature :

  « La guerre est la solution capitaliste de la crise ; la destruction massive d'installations, de moyens de production et de produits permet à la production de redémarrer, et la destruction massive d'hommes remédie à la 'surpopulation' périodique qui va de pair avec la surproduction. »

On reconnaîtra dans cette radicalité la capacité des modèles intellectuels à construire un raisonnement pour tester une hypothèse. De ce point de vue, les marxistes sont avant tout des bons élèves. Et dans la tradition philosophique, allemande surtout, ils ne s'embarrassent pas de contrôle par la réalité. On peut analyser généreusement ce discours comme la production d'un raisonnement par l'absurde, ce qui est toujours légitime, voire de bonne méthode, mais il se discrédite en ne considérant pas l'absurdité comme une réfutation. Le matérialisme pourrait constituer ce contrôle par la réalité. Mais il s'agirait sans doute ici de ce que le marxisme appelle le matérialisme vulgaire, alors que le dogme du matérialisme historique (qui condamne la bourgeoisie au profit du prolétariat) sert ici de seul critère de vérification. Sachant que, selon la doctrine appliquée dans le texte de Bordiga, « il n'y a pas de passion sociale [l'antisémitisme] libre », non déterminée économiquement, et que « les juifs se trouvent aujourd'hui essentiellement dans la moyenne et petite bourgeoisie. Or cette classe est condamnée par l'avance irrésistible de la concentration du capital. » Donc les petits bourgeois s'éliminent entre eux parce qu'ils n'ont pas de conscience de classe, à l'inverse des prolétaires chez qui « les poussées [de racisme] n'ont lieu qu'aux pires moments de démoralisation, et ne durent pas. » On suppose qu'il s'agit ici des pogroms.

A la décharge de ce modèle, en ces temps de concentration capitaliste et de concurrence internationale, il serait tentant de considérer la solution marxiste comme une interprétation possible, où : « Le racisme n'est pas une aberration de l'esprit : il est et sera la réaction petite-bourgeoise à la pression du grand capital. » Il suffirait de considérer que la notion de petite bourgeoisie s'est élargie, ou plus généralement qu'en cas de crise, les petits bourgeois en concurrence trouvent des têtes de Turc, pourvu qu'un homme politique leur désigne un ennemi commun : une minorité ou une cible étrangère. On reconnaîtra ici sans peine les outils toujours disponibles pour les hommes politiques passés ou contemporains [6]. L'indulgence envers les prolétaires pourrait également être considérée comme du clientélisme. Car leur différence avec les petits bourgeois inconscients semble reposer exclusivement sur l'hypothèse que le prolétaire reconnaisse l'ennemi de classe que l'avant-garde marxiste a bien voulu lui indiquer [7].

Cette négation/minimisation de la conscience du petit bourgeois ou du prolétaire est également un artifice intellectuel qui confond les grandes synthèses (féodalité, capitalisme, socialisme) avec les micro-décisions qui résultent des représentations des acteurs en situation. C'est une tradition de la philosophie classique depuis Platon de prétendre nous dire ce qui se cache derrière les apparences. Pour le marxisme, c'est toujours l'économie (parfois appelée social). En fait, ce modèle n'explique pas pourquoi, au cours de la précédente guerre mondiale, les juifs et leurs camarades nationaux (dont Hitler) s'étaient trouvés unis pour combattre les autres juifs et nationalistes de l'autre camp. Nous savons justement que ce point a été un des éléments qui a donné aux anciens combattants juifs une fausse impression de sécurité. Ce modèle n'explique pas vraiment pourquoi un pays élimine certains de ses propres citoyens, tout au plus prétend-il expliquer comment, toujours par cette idée de surexploitation capitaliste : « [Hitler] ne les a d'ailleurs pas tués tout de suite. [...] Et il les a fait travailler en les sous-alimentant, c'est-à-dire en les surexploitant à mort. Tuer l'homme au travail est une vieille méthode du capital. » En outre, le négationnisme peut consister en cela que Bordiga n'adopte pas l'approche intentionnaliste qui veut que le génocide ait été réellement planifié, et le considère comme résultant d'une exacerbation due à la guerre.

La spécificité du nazisme

Au contraire, la spécificité du nazisme est bien le racisme et l'antisémitisme visant l'élimination des minorités en question. On peut considérer que le nazisme correspond à une sorte de guerre de religion totale, combinée aux idées du début du XXe siècle sur les races et la génétique. Sans cette spécificité, le nazisme aurait été un simple régime fasciste comme ceux des autres pays d'Europe de l'époque : Italie (1922), Espagne (1923 et 1939), Autriche (1933), Hongrie (1920), Roumanie (1935), France (pétainiste 1940), sans parler bien sûr de l'URSS (1917), etc., autant de pays où l'antisémitisme populaire plus ou moins latent n'aurait sans doute pas été érigé en politique (notons l'exception des USA pour la ségrégation). Ces idées latentes résultent d'anciens modes d'organisations tribaux ou communautaristes, sur le principe germanique Cujus regio, ejus religio (l'adoption obligatoire de la religion du prince). Le cas pétainiste montre bien que certains voulaient revenir à un état antérieur de la société française, pré-révolutionnaire, avec un statut des juifs et autres indigènes. De ce point de vue, le fascisme ne peut pas être considéré comme identique à la démocratie [8], contrairement à cette tendance marxiste orthodoxe que révèle encore plus caricaturalement un autre texte du même Bordiga :

  « Démocratie signifie collaboration de classe, neutralisation de toute lutte de classe, conservation maxima de la forme sociale existante. Aucun fascisme, aucune dictature de la classe capitaliste ne peuvent être plus conservateurs que la démocratie, acceptée par le Capital aussi longtemps que le prolétariat a la bêtise de l'accepter. Historiquement le fascisme représente une situation plus révolutionnaire que la démocratie. Ceci a été pleinement théorisé par Engels à la fin de sa vie, et non pas comme le firent stupidement les staliniens européens de 1922 – cette honte est en premier lieu italienne – voyant dans le fascisme un retour du régime bourgeois au despotisme féodal. Pour Engels, le fascisme donne à la classe dominante la responsabilité et l'initiative de rompre la trêve libérale et de déclencher la guerre de classe moderne ». (A propos de deux sommets scatologiques [9], 1959).

Cette incapacité à percevoir la spécificité fasciste, qui correspond assez bien à un retour au despotisme féodal (retour légitimiste et religieux), et l'incapacité à percevoir la spécificité nazie (le racisme et l'antisémitisme) s'accompagnent d'ailleurs d'une erreur d'analyse puisque la trêve libérale constitue précisément l'apport évolutif de la démocratie. L'eschatologie socialiste du marxisme orthodoxe, qui doit beaucoup à la notion hégélienne de dépassement, supprime assez magiquement les "contradictions", les antagonismes sociaux (Marx avait noté que la conception proudhonienne les conserve, ce qui suscitait sa raillerie). Dans la société bourgeoise libérale, le fait de constater que les conflits sont toujours latents doit précisément enregistrer leur traitement (juridique, politique) sur un mode codifié.
Vouloir rendre les conflits patents dans la guerre sociale est tout simplement une régression qui déclenche précisément une escalade dans la réaction fasciste qui organise ces antagonismes côté bourgeois et petit-bourgeois, comme le marxisme les organise côté prolétaires.

Démocratie et minorités

La polémique sur l'unicité provient sans doute aussi de la polarisation sur le mode d'extermination, qui semble dire que des morts au cours du transport, au travail, ou de maladies dues aux conditions de vie n'auraient pas la même valeur que des exécutions par balle ou dans des chambres à gaz. Or le crime est précisément déjà dans la déportation, qui n'est pas un simple déplacement de population (comme quand on noie une vallée pour construire un barrage), ni même un regroupement provisoire dans un camp (comme les Japonais en Amérique pendant la deuxième guerre mondiale), ce qu'il prétendait être. Outre l'illégitimité de parquer les gens, si autant de personnes meurent en route ou sur place du fait de mauvais traitements, le régime change de nature. (Mais on peut concéder aux marxistes que cela concerne aussi les cas du capitalisme ou des autres régimes quand « tuer les gens au travail » ou l'esclavage sont en cause).

Une cause de cette illégitimité fondamentale à disposer des individus est observable dans le fait qu'en son absence, seul le droit de propriété semble garantir une réparation aux victimes (comme pour la question de la restitution des oeuvres d'art volées par les nazis). Il est urgent de prévoir sanctions et réparations pour les manquements à l'habeas corpus qui garantit les droits de l'individu en tant que tel. Cette négation nazie de l'individu est bien le stade ultime du fascisme et non du capitalisme. Contrairement au capitalisme qui exalte l'individu, le fascisme institutionnalise le holisme communautaire de la société traditionnelle. Le fait que le marxisme partage cette caractéristique, notamment avec la propriété collective, le rend forcément aveugle à cette réalité, à l'inverse du libéralisme bourgeois [10] qui affirme les droits formels du citoyen. Mais le culte de la majorité, dans la tradition rousseauiste, peut aussi faire oublier qu'un état n'a pas le droit de disposer de ses populations minoritaires.

Pour conclure, soulignons que ce qui est interprété par la communauté juive comme une complaisance à l'égard du négationnisme, me semble donc plutôt résider dans une inquiétude devant la situation internationale. Dans des situations de ce genre, les acteurs ne veulent presque jamais accorder de concessions à l'adversaire, y compris sur les points sur lesquels ils sont d'accord, mais qu'ils réinterprètent selon leur cadre théorique partisan. Inversement, certains qui donnent raison à l'un des camps peuvent le faire aussi pour des motifs intéressés ou manipulateurs. La majorité de ceux qui manifestent une certaine résistance à l'unicité du génocide des juifs par les nazis veulent en fait souligner l'universalité de cette spécificité raciste [11] (qui s'oppose donc à la réduction économique marxiste, assez passée de mode).

C'est tout le problème de la généralisation. Contre l'égarement de l'histoire dans la singularité et celui de la philosophie dans l'abstraction, ce devrait être le rôle des sciences sociales d'extraire les concepts de l'expérience historique pour les rendre effectivement universels.


Jacques Bolo


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Notes

1. On a pu ainsi assister au dialogue suivant à propos d'une biographie quelconque :
  « – Il n'y a pas, si vous voulez, d'invention, tout est vrai, tout ce qui est dans le texte est dit, repéré, répertorié, fiché. Il n'y a absolument...
« – Mais vous savez que c'est tout de même une fiction. Toute biographie est tout de même une fiction (...) Vous n'allez pas dire qu'une biographie est quelque chose qui dit des choses vraies. »
(France Culture, Panorama, nov. 1990).
Cette théorie intellectualiste de la fausseté des biographies a pu aussi être utilisée, dans la même période, à propos du Journal d'Anne Frank. [Retour]

2. Notons que le fait de préférer un innocent en prison à un coupable en liberté caractérise l'état de police, alors que préférer un coupable en liberté à un innocent en prison caractérise l'état de droit. [Retour]

3. On oublie généralement les Ethiopiens, Manchous, Chinois et autres qui ont précédé la deuxième guerre mondiale, auxquels on peut ajouter les victimes du racisme et de colonialisme. [Retour]

4. La méthode comparative est d'ailleurs absolument nécessaire dans les sciences humaines (du fait de la quasi absence de possibilité expérimentale). De plus, personne ne peut évidemment s'arroger le droit d'interdire à quiconque de comparer ou de penser ce qu'il veut. [Retour]

5. C'est cette idée de singularité qui différencie traditionnellement l'histoire de la philosophie qui, elle, essaie de trouver des concepts plus généraux (souvent trop). De ce point de vue, on peut considérer que la sociologie réalise une synthèse des deux disciplines en dépassant le problème. L'histoire (signifiant étymologiquement enquête) et la philosophie (conceptualisation) sont alors des méthodes de la sociologie. Mais cette question de l'unicité ressurgit également dans l'anthropologie culturelle (ou ethnologie), dont les études de terrain aboutissent souvent en dernière analyse une tendance à l'intraduisibilité culturelle (en particulier à travers le modèle Sapir-Whorf). [Retour]

6. Mais une réaction aussi extrême suppose sans doute de se sentir davantage acculé, car la crise est aujourd'hui plus que relative. Au contraire, l'embourgeoisement actuel contredit l'idée marxiste de paupérisation. La concentration contemporaine se fonde d'ailleurs, directement ou indirectement, sur une participation des travailleurs eux-mêmes par les fonds de pension ou les systèmes de retraite. [Retour]

7. Or comme cette avant-garde constitue l'élite (soit disant ouvrière) qui remplacera ceux qui dirigent les concentrations capitalistes dans de nouvelles concentrations socialistes, les mauvaises langues pourraient penser que ces beaux discours sont seulement un moyen de prendre le pouvoir. Et s'il était question de pouvoir aux conseils ouvriers (soviets), il n'y a donc pas de différence formelle avec un capitalisme populaire. [Retour]

8. Qui se manifeste par exemple par le principe (démocratique formel) : une personne, une voix aux élections. Ce point (entre autres) permet par exemple de nier l'accusation de racisme ou d'apartheid en Israël, du fait du droit de vote accordé aux arabes israéliens, comme le rappelle l'ambassadeur d'Israël en France, Elie Barnavi. [Retour]

9. Les sommets en question, entre Eisenhower et Khrouchtchev, sont bien qualifiés de scatologiques et non d'eschatologiques, par Bordiga. [Retour]

10. Ou du socialisme démocratique, mais ce dernier sacrifie toujours au vocabulaire collectiviste du marxisme. [Retour]

11. D'ailleurs, on ne voit pas très bien à quoi correspondrait l'intérêt pour cette question si elle ne concernait que la communauté juive. Le fait qu'on lui accorde une sorte de monopole, outre des motivations intéressées, peut résider dans le fait de se rabattre sur le symbolique par insatisfaction devant le traitement rationnel habituel. [Retour]


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