7.7.2005
La perte de l'agent Seillière
Ce jour, Ernest-Antoine Seillière a abandonné la tête du MEDEF, sa mission accomplie. Depuis son arrivée à la tête de l'organisation patronale, il a réussi a jeter le discrédit sur l'entreprise et sur le patronat. La situation devenait inquiétante après les années 1990, voire même après l'éclatement de la bulle internet, où les chefs d'entreprises commençaient à regagner le coeur des citoyens par leur dynamisme, et leurs échecs qui les rendaient plus sympathiques grâce au vieux fond chrétien qui sommeille en nous.
Il fallait mettre le holà à cette déplorable situation, avec la complicité des syndicats de fonctionnaires et les guignols de l'info. Restait à choisir une caricature et notre ci-devant baron Ernest-Antoine Seillière héritier du Comité des forges était presque trop beau pour être vrai. Au point qu'on peut se demander s'il n'est pas, comme Jospin, un trotskiste infiltré pour accomplir cette opération de retournement de l'opinion. La victoire du non au référendum européen, au nom de l'antilibéralisme, est une démonstration de la réussite de sa mission. Mais, comme son partenaire sous couverture au PS, il n'a pas pu résister psychologiquement à la pression et a dû passer le relais avant l'heure. Merci pour tout.
J.B.
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